Rabindranath Tagore
Poète et philosophe indien (1861-1941) lauréat du prix Nobel, qui œuvra tout au long de sa vie pour approfondir les échanges culturels entre l'Inde et l'Occident.
Un poète jusqu'à son dernier souffle
Rabindranâth Thâkur
dit Tagore (6 mai 1861 - 7 août 1941), quatorzième enfant de Debendranath
Tagore, l'un des fondateurs du mouvement Brahmo Samaj et petit-fils de
Dvarkanath Tagore, a été élevé dans une famille d'artistes et de réformateurs
sociaux et religieux opposés au système des castes et favorable à une
amélioration de la condition de la femme indienne. Son père fut le «grand
saint» Devendranâth Tagore (1817-1903), qui tenait la recherche de l'Absolu
pour l'unique réalité de la vie. Dès l'enfance, Rabindranâth vit donc dans un
monde de sensibilité et de rêverie. Puis, au seuil de l'adolescence,
l'enseignement de son père (qui quittait rarement sa retraite himalayenne) lui
apporte la révélation de l'amour de la nature et de l'amour de Dieu. Il découvre
l'Occident entre 1878 et 1880.
Sa mère meurt quand il a quatorze ans. Une de ses belles-sœurs lui apporte la révélation de l'amour humain, qui doit communiquer avec l'amour de la nature et de Dieu. En 1884, le suicide de sa belle-sœur le bouleverse et le change à jamais : dès lors, il apprend à renoncer à l'amour particulier pour mieux aimer la nature et Dieu, c'est-à-dire l'humanité tout entière. Entre 1901 et 1918, des événements tragiques s'abattent sur lui: sa femme, trois de ses enfants et son père meurent. Homme d'une grande sérénité, d'une vitalité débordante et d'une inlassable résignation devant Dieu, il transforme la souffrance en joie. Il veut découvrir le dieu de beauté dans la nature, dans le corps, dans la pensée, dans la parole, dans l'acte. Il veut que la vie devienne belle dans sa totalité.
Rabindrah (c'est son diminutif) Tagore est plus connu en tant que poète plutôt qu'en tant que philosophe, mais ces deux arts sont rarement éloignés l'un de l'autre dans la civilisation indienne, et une philosophie implicite est présente dans la poésie de Tagore. Il s'intéresse aussi à l'éducation et à la pédagogie et en 1921, il rénove l'université Vishbabharati à Shantiniketan où un enseignement de la culture indienne est dispensé aussi bien à des indiens qu'à des étrangers.
Son œuvre littéraire la plus fameuse est "L'offrande lyrique" (traduction française d'André Gide) et il est l'auteur des paroles des hymnes nationaux de l'Inde et du Bangladesh).
Il a été le premier écrivain d'Asie à recevoir le prix Nobel de littérature en 1913.
Il meurt en 1941 et selon la tradition hindoue, son corps est parti en cendres et son âme en fumée.
Quelques trois mois plus tôt, son 80ème anniversaire avait été pour l'Inde ce que furent les funérailles de Victor Hugo en France : une apothéose. Il est rare qu'en un lieu et un temps donnés, un poète soit ainsi le porte-parole de son peuple. Dans ce cas là il faut que les circonstances s'y prêtent et que le génie soit parlant.
A sa naissance, comme un heureux présage, son père déclara en visionnaire fier de son fils: « Il s'appelera Rabindrah, le soleil. Comme lui, il ira par le monde et le monde sera illuminé ». Pourtant pour être tout à fait exact, si Tagore fut un grand voyageur, c'est le monde qui vint à lui. Ainsi il fut, et ce n'était pas un hasard, reconnu en France et aidé par des hommes comme Sylvain Lévi, Albert Kahn, André Gide (qui le traduisit) et surtout Romain Rolland qui devint un de ses amis les plus fidèles et fervent. Universel, Tagore le fut d'abord par le prodigieux eclectisme de son activité puisqu'il fut philosophe et critique, dramaturge et comédien, romancier et poète, produisant en tout cent vingt volumes.
En outre il laissera deux mille chansons et trois mille peintures ou dessins et fondera l'université libre de Cantiniketan, lieu de liberté et de joie au sein « de la grande fraternité des arbres ». Pour nous, de nos jours, il est avant tout le poète qui, au matin de l'opération qui devait lui être fatale, dicte son dernier poème, restant un poète jusqu'à son dernier souffle de vie. Il dit "J'ai reçu mon invitation au festival du monde, et j'ai joué tant que j'ai pu."
Sa mère meurt quand il a quatorze ans. Une de ses belles-sœurs lui apporte la révélation de l'amour humain, qui doit communiquer avec l'amour de la nature et de Dieu. En 1884, le suicide de sa belle-sœur le bouleverse et le change à jamais : dès lors, il apprend à renoncer à l'amour particulier pour mieux aimer la nature et Dieu, c'est-à-dire l'humanité tout entière. Entre 1901 et 1918, des événements tragiques s'abattent sur lui: sa femme, trois de ses enfants et son père meurent. Homme d'une grande sérénité, d'une vitalité débordante et d'une inlassable résignation devant Dieu, il transforme la souffrance en joie. Il veut découvrir le dieu de beauté dans la nature, dans le corps, dans la pensée, dans la parole, dans l'acte. Il veut que la vie devienne belle dans sa totalité.
Rabindrah (c'est son diminutif) Tagore est plus connu en tant que poète plutôt qu'en tant que philosophe, mais ces deux arts sont rarement éloignés l'un de l'autre dans la civilisation indienne, et une philosophie implicite est présente dans la poésie de Tagore. Il s'intéresse aussi à l'éducation et à la pédagogie et en 1921, il rénove l'université Vishbabharati à Shantiniketan où un enseignement de la culture indienne est dispensé aussi bien à des indiens qu'à des étrangers.
Son œuvre littéraire la plus fameuse est "L'offrande lyrique" (traduction française d'André Gide) et il est l'auteur des paroles des hymnes nationaux de l'Inde et du Bangladesh).
Il a été le premier écrivain d'Asie à recevoir le prix Nobel de littérature en 1913.
Il meurt en 1941 et selon la tradition hindoue, son corps est parti en cendres et son âme en fumée.
Quelques trois mois plus tôt, son 80ème anniversaire avait été pour l'Inde ce que furent les funérailles de Victor Hugo en France : une apothéose. Il est rare qu'en un lieu et un temps donnés, un poète soit ainsi le porte-parole de son peuple. Dans ce cas là il faut que les circonstances s'y prêtent et que le génie soit parlant.
A sa naissance, comme un heureux présage, son père déclara en visionnaire fier de son fils: « Il s'appelera Rabindrah, le soleil. Comme lui, il ira par le monde et le monde sera illuminé ». Pourtant pour être tout à fait exact, si Tagore fut un grand voyageur, c'est le monde qui vint à lui. Ainsi il fut, et ce n'était pas un hasard, reconnu en France et aidé par des hommes comme Sylvain Lévi, Albert Kahn, André Gide (qui le traduisit) et surtout Romain Rolland qui devint un de ses amis les plus fidèles et fervent. Universel, Tagore le fut d'abord par le prodigieux eclectisme de son activité puisqu'il fut philosophe et critique, dramaturge et comédien, romancier et poète, produisant en tout cent vingt volumes.
En outre il laissera deux mille chansons et trois mille peintures ou dessins et fondera l'université libre de Cantiniketan, lieu de liberté et de joie au sein « de la grande fraternité des arbres ». Pour nous, de nos jours, il est avant tout le poète qui, au matin de l'opération qui devait lui être fatale, dicte son dernier poème, restant un poète jusqu'à son dernier souffle de vie. Il dit "J'ai reçu mon invitation au festival du monde, et j'ai joué tant que j'ai pu."
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